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14 janvier 2016
Musique

Concert de l'Orchestre national de Montpellier L-R.

Jeudi 14 jan 2016 / 19:15

5 € / 2€ avec le LPV

Présentation

PROGRAMME

Edward Elgar (1857–1934)
Sérénade pour cordes en mi mineur, opus 20 - (12 min.)
I. Allegro piacevole
II. Larghetto
III. Allegretto

Wolfgang Amadeus Mozart (1756–1791)
Sérénade pour cordes n° 13 en sol majeur, KV525 – (15 min.)
« Eine kleine Nachtmusik »
I. Allegro
II. Romance : Andante
III. Menuetto : Allegretto
IV. Rondo : Allegro

Josef Suk (1874–1935)
Sérénade pour cordes en mi bémol majeur, opus 6 – (29 min.)
I. Andante con moto
II. Allegro ma non troppo
III. Adagio
IV. Allegro giocoso

Wolfgang Amadeus Mozart
Sérénade pour cordes n° 13, Eine kleine Nachtmusik
Connue en français sous le nom de « Une Petite musique de nuit », cette pièce est l’une des œuvres les plus célèbres de Mozart, voire du répertoire classique tout entier. Malgré cette grande notoriété, l’œuvre renferme bien des secrets. Datée du 10 août 1787, sa destination et les circonstances de sa composition demeurent inconnues : nul ne sait à quelle occasion elle fut jouée.
Mozart la compose peu après la mort de son père Leopold, alors qu’il est occupé à l’écriture de son opéra Don Giovanni. Sur le catalogue de ses œuvres, qu’il tient lui-même depuis 1784, Mozart y précise l’effectif : deux violons, alto et basses. Néanmoins, cette sérénade a souvent été reprise, a posteriori, pour orchestre à cordes et c’est dans cette version orchestrale qu’elle est la plus connue de nos jours.

Josef Suk
Sérénade pour cordes opus 6
Compositeur tchèque, Josef Suk étudie la musique au conservatoire de Prague : il suit notamment les cours du célèbre Antonín Dvořák, avec lequel il se lie d’amitié et dont il épouse la fille, Otilie. Violoniste prodige (comme plus tard son petit-fils et homonyme), il donne des concerts pendant plus de quarante ans à travers toute l’Europe avec le Quatuor Bohême (1891–1933), dont il est membre fondateur et second violon. Remarqué par le vieux Brahms, l’ensemble connaît un succès international. Comme la plupart de ses œuvres de jeunesse, cette Sérénade (qu’il compose à l’âge de dix-huit ans) est naturellement marquée par le style de Dvořák. Après une première esquisse en 1892, cette pièce pour cordes est créée au Conservatoire de Prague en 1896, sous la direction de son ancien professeur de violon, Antonin Benewitz. Dans la lignée des sérénades amoureuses, cette pièce semble être une déclaration d’amour faite à Otilie, qu’il épouse deux ans plus tard.
Anéanti par la disparition subite des Dvořák père (1904) et fille (1905), le style de Suk, dynamique et vigoureux, se métamorphose de manière spectaculaire. Si les liens entre les œuvres et la vie des compositeurs sont parfois sur-interprétés, dans le cas de Suk, cet événement ne relève pas de la simple anecdote. La rupture stylistique est saisissante : le Suk d’avant, pressenti comme le digne héritier de son beau-père, n’est plus celui d’après 1904, beaucoup plus sombre et mystique, dont le langage musical est profondément marqué par ce double deuil.

Edward Elgar
Sérénade pour cordes opus 20
Edward Elgar est un musicien britannique, issu d’une famille catholique modeste. Fils d’accordeur de piano, il baigne dès sa plus tendre enfance dans une atmosphère musicale et apprend à jouer du violon et de l’orgue en autodidacte. Il tarde à trouver sa voie dans le domaine de la composition. Ce n’est qu’en 1899, à l’âge de quarante-deux ans, qu’il connaît un succès fulgurant avec ses Variations Enigma, chaque variation étant un portrait dissimulé de l’un de ses proches. Avec ces devinettes musicales, Elgar s’impose comme une figure emblématique de la musique anglaise de la fin du 19e siècle et du début du 20e siècle, dont la réputation s’étend outre-Rhin. C’est dans ce climat de succès que fut entendue pour la première fois en Angleterre sa Sérénade pour cordes opus 20. Cette sérénade semble être la réécriture d’une suite qu’Elgar avait composée quelques années auparavant, avant de pouvoir se consacrer exclusivement à sa carrière de compositeur. Ses trois mouvements (allegro piacevole, larghetto et allegretto) s’inscrivent dans une atmosphère douce et sereine, quasi pastorale. C’est la première œuvre dont Elgar s’estime pleinement satisfait.
Contrairement à beaucoup de ses contemporains, Elgar ne puise pas dans la sève populaire pour alimenter son inspiration. Bien qu’imprégné de la grande tradition chorale anglaise (héritée d’Haendel, notamment), Elgar est fasciné par le romantisme allemand. Ses influences sont donc plutôt à chercher du côté des compositeurs continentaux (Dvořák, Brahms ou encore Wagner pour l’écriture chromatique). Par ailleurs, Elgar donne une place fondamentale à l’orchestre, comme l’avait fait Hector Berlioz en France.

D’après Léa Becvort, étudiante du département de Culture musicale
CNSMD Lyon

Distribution / Production

Direction et violon : Dorota Anderszewska

Musiciens de l’Orchestre national Montpellier L-R.