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La presse en parle :

> « Le théâtre que je préfère, c’est justement celui qui saisit la société en diagonale », Juliette Rabat, Les Trois Coups (26/02/2013)
> «La Dernière interview» de Jean Genet rajeunie, René Solis, Libération (17/02/2013)
> "La dernière interview", hommage singulier à Jean Genet, Fabienne Arvers, Les Inrocks (03/12/2010)

RENCONTRE DU LENDEMAIN N°1
- Jeudi 9 novembre -
Rencontre animée par Alix de Morant enseignante-chercheuse du département d’Études théâtrales de l’Université Paul-Valéry en présence de la metteure en scène Catherine Boskowitz.
Au Théâtre la Vignette -Université Paul-Valéry

7 novembre 2014 > 9 novembre 2014
Spectacle

La dernière interview

dialogue imaginaire entre Dieudonné Niangouna et Jean Genet

Catherine Boskowitz

Vendredi 7 nov 2014 / 20:30
Samedi 8 nov 2014 / 19:15
Dimanche 9 nov 2014 / 19:15

Présentation

“Sur scène il donne corps : auteur noir bien vivant incarnant l’auteur blanc disparu, il me semblait d’évidence que Niangouna prenne la peau de Jean Genet...”

/ Catherine Boskowitz

Sur une scène à l’allure de studio radiophonique, la parole de Dieudonné Niangouna se déploie, volant entre ses propres mots et ceux de Jean Genet dans la peau duquel il se glisse comme dans celle d’un personnage. Reprenant le discours tenu par l’auteur lors d’une interview pour la BBC en 1985, l’acteur procède à de fréquentes ruptures. Digressions et commentaires éclatent le texte en le faisant chaque fois s’extraire du rôle. Mais s’il en sort régulièrement, c’est pour mieux l’interpréter. Le dédoublement des identités qui se joue dans le croisement de voix/voies des deux artistes aboutit à un dialogue imaginaire apportant un éclairage particulier sur l’évolution de la condition de l’artiste. Présente sur le plateau, la metteure en scène Catherine Boskowitz incarne Nigel Williams, le journaliste s’étant entretenu avec l’auteur. La proximité scène-salle place le spectateur venu assister à cette “dernière interview” dans la position de témoin immédiat. Celle-ci questionne son rapport au témoignage, rendu distant par les diffusions en différé sur écrans de télévision et ordinateurs.

Biographie

Catherine Boskowitz est metteure en scène, directrice de la compagnie abc et fondatrice du Collectif 12 à Mantes la Jolie.
En 1985, elle crée la compagnie abc au Théâtre de la Commune d’Aubervilliers (CDN). Avec sa compagnie, elle monte des textes d’auteurs contemporains comme Mishima, Yves Reynaud, Eduardo Manet, Jean-Pierre Renault, Sélim Nassib, Eugène Durif, Eric Da Silva... et plus récemment dans le cadre du Collectif 12, Jean Genet, Ahmadou Kourouma et Armand Gatti. Dès le début, elle met aussi en scène des écritures collectives et dirige ensuite avec des écrivains des ateliers d’écriture et de création où se croisent professionnels et habitants des villes et des régions où elle conduit des résidences d’artistes. Elle travaille aussi en prison avec des détenus. Son travail consiste, en France ou à l’étranger, à mont(r)er la société urbaine contemporaine dans ses moments de rupture et de mutation. Missionnée par la revue Cassandre et par la Grande Halle de la Villette, elle fait un voyage d’étude « Théâtre et sociétés en mutation », de septembre 96 à avril 97, au Congo, en Afrique du Sud, en Israël, en Palestine et au Liban où elle rencontre nombre d’artistes avec lesquels elle débute un dialogue qui se poursuivra jusqu’à aujourd’hui. De retour en France en 1998, elle crée le Collectif 12, en réunissant des artistes du théâtre, de la danse, des arts plastiques et de l’audiovisuel, avec pour but de mettre en commun leurs expériences et la conception d’un dispositif de création, mais aussi de production, d’animation et de diffusion artistiques qui s’inscrive au coeur de la ville de Mantes-la-Jolie, dans une ancienne entreprise de bâtiment : la Friche André Malraux. Elle codirige le Collectif 12 jusqu’en 2008. Elle participe aussi activement au groupe d’appui constitué par le cabinet du secrétaire d’Etat Michel Duffour, autour du rapport Lextrait sur « Les nouveaux territoires de l’Art ». Parallèlement, elle mène en Afrique et au Moyen-Orient des projets de créations avec des artistes libanais, syriens, jordaniens, camerounais et congolais. Elle y dirige aussi plusieurs stages de formation à la mise en scène. Avec le Collectif Shams du Liban, elle fonde la Cellule Internationale de Recherche et de Création, permettant à des artistes du monde arabe et des artistes français de travailler ensemble sur plusieurs projets de scénographies, de films, d’expositions et de créations théâtrales. Dans ce cadre et à partir du texte Quatre heures à Chatila de Jean Genet, elle met en scène le spectacle Danser sur les morts. Elle met en scène Allah n’est pas obligé, adapté et interprété par le comédien congolais Marcel Mankita d’après le roman d’Ahmadou Kourouma. Ce spectacle tourne beaucoup en France et en Afrique centrale.

Dieudonné Niangouna est comédien, auteur, metteur en scène et directeur du festival de théâtre Mantsina sur scène à Brazzaville, sa ville natale. Son théâtre naît et vit dans les rues, en dehors des lieux culturels détruits par la guerre. Né en 1976, il grandit au rythme des guerres qui ont ébranlé son pays tout au long des années 1990. En 1997, avec son frère Criss, il créé la compagnie Les Bruits de la rue et ils inventent alors le « big ! boum ! bah ! », une pratique de jeu théâtral à la hauteur de ce qu’ils vivent au quotidien : « Je me suis servi de cette force et de cette violence pour inventer un style de jeu qui soit à la hauteur de la situation. » Conscient de la triple nécessité pour le langage théâtral d’être à la fois écrit, dit et entendu, Dieudonné Niangouna se sert d’images et de formules empruntées à sa langue maternelle et orale, le lari, pour inventer un français enrichi et généreux, « une langue vivante pour les vivants ». Avec sa compagnie, il signe les textes et les mises en scène de Big ! Boum ! Bah !, d’après Nouvelle Terre de Weré Wéré Liking (2000), Carré Blanc, (2001) Intérieur-Extérieur (2003), Banc de touch (2006), Attitude Clando (écrit en résidence à la Maison des Auteurs puis créé au Festival d’Avignon 2007, repris ensuite aux 24e Francophonies en Limousin, puis en tournée africaine) et Les Inepties volantes (créé au Festival d’Avignon 2009, suivi d’une tournée en France et en Afrique). Il crée Le Socle des vertiges en 2011 au Festival des Francophonies en Limousin, puis aux Théâtre Nanterre-Amandiers, CDN. Il met en scène et joue Dans la solitude des champs de coton de Bernard-Marie Koltès, présenté en France, en Afrique de l’Ouest et en Afrique Centrale en 2006. En 2005, Dieudonné Niangouna a fait partie des quatre auteurs de théâtre d’Afrique présentés en lecture à la Comédie-Française au théâtre du Vieux Colombier. Ses textes publiés sont Capitaine 10, Carré-Blanc suivi de Pisser n’est pas jouer (éditions Interlignes, Cameroun, 2004), Banc de touche (éditions Corsare, Italie, 2006) Dors Antigone (éditions Ndzé, Paris, 2007), Souvenirs des années de guerre (éditions carnets-livres, 2009). Le Socle des vertiges, Attitude Clando et Les Inepties volantes sont édités aux Solitaires intempestifs. Dieudonné Niangouna est artiste associé (avec Stanislas Nordey) au Festival d’Avignon 2013 où il créera son prochain spectacle.

Distribution / Production

Conception et mise en scène : Catherine Boskowitz
Avec : Dieudonné Niangouna, Catherine Boskowitz
Assistanat à la mise en scène : Karima El Kharraze
Création sonore : Benoist Bouvot
Création lumière : Laurent Vergnaud
Conception scénographique : Jean-Christophe Lanquetin
Création vidéo : Jonathan Debrouwer
Régie du spectacle : Claire Dereeper

 

Production compagnie abc / Avec l’aide à la production d’Arcadi / Soutiens : DRAC Île-de-France, Ministère de la Culture et de la Communication, Collectif 12 et Confluences.